78-Un militant chinois n'a aucune chance: c'est toujours la prison!

Publié le par ArînaLise

La prison pour Liu Xiaobo!
Une dictature qui n'en fini plus!

chinois.jpg

La sentence et le verdict sont tombés au procès de l'un des principaux dissidents chinois, l'écrivain Liu Xiaobo. Le tribunal du peuple numéro 1 de Pékin l'a reconnu coupable d'« incitation à la subversion contre le pouvoir d'État » et condamné à une peine de 11 ans d'emprisonnement.

Les appels à la clémence lancés par certaines ambassades étrangères et des écrivains du monde entier, comme l'Italien Umberto Eco, le Britannique Salman Rushdie ou encore le Tchèque Vaclav Havel, n'ont pas attendri la justice pékinoise. Les autorités chinoises ont même dénoncé l'« ingérence » diplomatique étrangère.

Par la voix de leur ambassade à Pékin, les États-Unis ont exprimé leur inquiétude à la suite de sa condamnation et ont à nouveau appelé « le gouvernement chinois à le libérer immédiatement ».

La présidence suédoise de l'Union européenne s'est quant à elle dite « très préoccupée par le caractère disproportionné de la condamnation ».

Plusieurs ONG, dont Amnistie internationale et Human Rights Watch, ont également dénoncé le verdict, parlant de « parodie de justice ». Selon elles, cette peine très sévère reflète un durcissement de la politique du régime chinois.

Ces préoccupations sont partagées par la haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. Navi Pillay estime que le verdict est une « nouvelle restriction grave à la liberté d'expression en Chine », qui porte ombrage aux récents engagements du gouvernement de Hu Jintao pour protéger les droits de l'homme.

Le Canada appelle la Chine à libérer Liu Xiaobo

Ottawa appelle Pékin à libérer sans condition le dissident Liu Xiaobo. Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, « déplore la peine imposée à M. Liu Xiaobo qui, à son avis, est puni pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression de façon pacifique et non violente. »

« Le Canada est préoccupé au sujet de la longue détention de M. Liu, qui dure depuis un an », poursuit le chef de la diplomatie canadienne. Il se dit aussi « très inquiet », quant au déroulement de son procès, qui « s'est tenu à huis clos, et les membres de sa famille et les observateurs étrangers, dont les représentants de l'ambassade du Canada, en ont été tenus à l'écart ».

Procès expéditif

chinois--1.jpg

Des partisans du dissident Liu Xiaobo devant le tribunal mercredi

Mercredi, le procès du dissident de 53 ans a été expédié en deux heures pendant que les policiers empêchaient ses partisans de même que des diplomates étrangers d'accéder au tribunal. Sa femme, Liu Xia, n'a pour sa part pas été autorisée à sortir de chez elle.

Liu Xiaobo avait été arrêté l'an dernier pour avoir rédigé, avec une poignée d'intellectuels chinois, la Charte 08, un document revendicateur qui célébrait le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations unies.

Largement inspiré de la Charte 77 des opposants au régime communiste en ex-Tchécoslovaquie, ce manifeste en 19 points réclamait notamment le respect des droits de la personne, la liberté d'expression ainsi que des élections libres et le pluralisme politique. Ironiquement, la Charte dénonçait également le fait que les autorités accusent de « subversion » les dissidents qu'elles veulent emprisonner.

Avant la sortie du document, plus de 300 personnalités l'avaient déjà signé. Lors de sa mise en ligne sur Internet, la pétition a recueilli des milliers de signatures.

D'autres signataires de la Charte 08 ont eux aussi été arrêtés, et certains ont perdu les postes qu'ils occupaient.

Liu Xiabo n'en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Il a déjà été arrêté, puis condamné à plusieurs reprises pour son engagement politique, même si ses actions sont pacifiques. Il a notamment été emprisonné dans la foulée de la répression des manifestations prodémocratiques de la place Tienanmen, en 1989.

Une censure inégalée

L'empire du Milieu est la « plus grande prison » de cyberdissidents au monde, selon Reporters sans frontières. Mais en plus d'emprisonner les cyberdissidents, les autorités chinoises exercent une censure du web qui n'a pas d'équivalent dans le monde: elles légifèrent, surveillent, filtrent, font de la propagande et encouragent la délation. Le dossier Chine: La Grande Muraille virtuelle, réalisé par Sophie-Hélène Lebeuf et Wei Wu, explique les mécanismes de censure qu'elles utilisent, mais également les moyens dont disposent les internautes pour contourner le filtrage.

-cid_9034B6C221674342A9F0D38172841CC7-jeanguy.jpg

Chère personne qui lit ces lignes, prend quelques minutes de ton temps afin d'envoyer un sentiment d'amour à tous ces prisonniers qui perdent leur vie au nom de la liberté et de ces gros méchants!

logo.jpg


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article